Allée des yaourts bulgares dans un supermarché Ukrainiens un dimanche après midi dans la Banlieue de Kiev, je touche le fond…
J’avais bien précisé avec ma voix Trachéotoméé, « please at the Champ » (Qui est un café du quartier)… Il m’a emmené dans un Auchan de banlieue à la frontière Russe… (Merci Ludo…).
La bohème de Charles Aznavour dans les oreilles finit de me mettre à genoux. A défaut d’un rayon suicide, je file à l’agence de voyage en face, qui propose un week end à Tchernobyl pour 30 euros… (Réel) Woaaa… si je prends la formule complète j’ai le droit à un tour en char et un tir de kalashnikof. (Tout aussi réel)
Savent s’amuser ici.
Ils n’ont rien sur Hiroshima ?… Je passe.
Je sors… Entre deux Lada et une Traban je me fraye un chemin vers ce qui ressemble à un taxi. Ni lui ni moi ne parlons la même langue, je dois expliquer avec mes moufles et ma voix de Alf que je veux retourner absolument à l’hôtel. La carte géographique offerte généreusement à la réception du Fairmont à la merveilleuse idée de s’envoler au moment où je la déplie.
Bien…
Je ris, je m’assoie et je lui dis de rouler. Sur sa radio qui n’émet qu’à gauche (Normal dans un ancien pays communiste) un chanteur Ukrainien chante les succès de Claude Barzotti… Non finalement je n’avais pas encore toucher le fond… Il existe donc des étages en dessous !
Je ne sais plus du tout où je vais… Sur fond de « Je vais t’apprendre à aimer » en Russe… (Devrait plutôt apprendre à chanter…) Je crois reconnaître un pont au loin que je vois depuis ma chambre d’hôtel… Je descends du taxi presqu’en marche. ( Sur une plaque de verglas ce qui équivaut à faire un moonwalk sauvage. Je suis toujours debout…
Une petite heure de marche rafraîchissante sous la neige fondante… plus tard, et me voilà en au « Fairmont » ma maison pour encore deux mois… Je souris, je suis en vie… L’infirmière qui a du tout apprendre avec Mengelé (elle sourit quand elle arrache mes pansements) m’attend dans le lobby pour mon heure de soins quotidienne…
Fucking Sunday…