Cet été, à la faveur d’une journée vagabonde dans les rues de New York je suis allé gagner du temps au MoMa
…Jusqu’à tomber sur une oeuvre à moitié faite. Non pas qu’elle ne fut pas terminée, mais la moitié en était le thème.
Bien sur j’ai aimé à moitié…
Enfin 50% de l’oeuvre me plaisait mais… sans demi mesure, je suis resté mi-figue mi-raisin.
Du coup j’ai bu un demi avec ma moitié. (Pas en entier cela va de soi)
Au milieu de ce mois d’octobre, alors que la moitié des feuilles d’automne restent encore accrochées à leur branche j’ai repensé à cette oeuvre, moi qui en suis à la moitié de ma vie.
Combien de choses ai-je vraiment terminé?
Les Dolce… Non pas encore…
Ma vie… Je n’espère pas.
Les scénarios… Jamais vraiment.
Un mot manque toujours, une scène de trop, la perfection n’existant pas en ce qui me concerne, le mot Fin est décidément celui qui est toujours le plus compliqué à écrire.
Pour tout.
Je me souviens être allé alors sur une terrasse et j’ai regardé plus bas… Et j’ai vu ça:
Le balai parfait dans une immobilité toute relative.
J’ai aimé ce couple miroir jusqu’à me demander si ce n’était pas une oeuvre en soi. Seuls, parfaitement alignés, ils occupaient la moitié des chaises… (subtil rappel du début de l’article, je sais…)
Quelques minutes plus tard ils se sont levés et sont partis. J’avais ma réponse.
Mais en les regardant à nouveau, à travers ma photo, je les ai trouvé incroyablement vivants. Le mouvement n’a rien à voir avec le déplacement… mais avec la vie.
Il m’est apparu alors qu’il était impossible de terminer vraiment une idée tant que le coeur battait.
Tant que les choses bougeaient.
N’être qu’à la moitié est infiniment vivant…