Alvin est un des personnages des Dolce. Il apparait dans le tome 2 « Les cinq secrets » au coeur même du piège qui se referme sur Virginie.
Cet homme existe. Je l’ai rencontré.
Il y a bien des années, mon travail m’amenait à voyager régulièrement au Moyen orient. Liban, Emirats, Egypte… Ce qu’on a coutume d’appeler en histoire de l’art, le croissant fertile. Mon statut m’amenait à négocier avec des princes, des patrons de télévision, des ministres et des directeurs techniques. Ce bouquet d’interlocuteurs chamarrés utilisaient de toutes les influences possibles pour conclure des accords sur l’image, l’information et sa diffusion qui dépassaient de loin le simple aspect commercial. Je me suis retrouvé un soir dans l’aéroport international de Beyrouth seul. Le survol du territoire par des avions de chasses américain avait provoqué la fermeture de l’espace aérien. La nouvelle était tombée trop tard, j’étais déjà en zone franche. Les lumières se sont éteintes, les couloirs se sont vidés, et des hommes en armes sont venus nous conduire avec quelques autres voyageurs anonymes dans une pièce sans fenêtre et sans électricité durant une dizaine d’heures.
Vers Minuit, un diplomate Américain est arrivé. Grand, fin, élégant, le cheveu gris et court et d’un âge certain. il est entré dans la pièce, escorté par deux gardes qui tenaient chacun une lampe de poche au bout de leur mitrailleur. Il a prononcé mon nom dans un Français parfait, laissant trainer volontairement je suppose, un léger accent de Boston. je suis sortit de la pièce, sans savoir pour quoi et pour qui. L’homme connaissait ma vie sur le bout des doigts. Elle n’avait pourtant aucune espèce d’importance, mais les moindres détails lui semblaient familiers.
Il m’a accompagné sur le tarmac et m’a fait décoller à bord d’un avion de ligne sans logo et sans hôtesses. J’étais seul. Cinq heures et demi plus tard j’atterrissais à Paris. Sans plus de protocole. Je n’ai pas eu à présenter mon passeport… L’aéroport de Beyrouth avait été bombardé dans la nuit… Je lui dois peut-être la vie. Peu importe, il existe. je croyais ce genre de personnages romanesques… Finalement il n’en est rien.
You certainly know your own stuff… keep in the good give good results!
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