J’ai écrit le scénario de « En solitaire » il y a 5 ans. Samedi après – midi en voyant François Cluzet, qui jouera le rôle principal de ce film, donner le top départ de l’édition 2012-2013 du Vendée Globe, j’avoue avoir eu un pincement au cœur.
Le temps du cinéma est parfois lent. Quand il y a plusieurs années, je m’échinais seul à ma table de travail sur cette histoire de skipper vedette obligé de stopper sa course après une avarie, je n’imaginais pas que ce serait François Cluzet qui porterait le film. Je ne savais pas non plus que la caméra de Christophe Offenstein donnerait vie à mon histoire. En tournage depuis quelques semaines à Lorient, « En solitaire » réunira une pléiade d’acteurs. Outre François Cluzet, on y retrouvera Samy Seghir (vu dans « Neuilly sa mère »), Virginie Efira ou encore Arly Jover. Guillaume Canet et Jose Coronado y feront même une apparition.
Directeur de la photo sur une vingtaine de longs-métrages, Christophe Offentsein réalise ici son deuxième film, 7 ans après « Oh my God ».
Seule course en solitaire et sans escales, le Vendée Globe dont s’inspire mon scénario est une épreuve unique. L’être humain face aux éléments, des années de préparation, la solitude, j’ai toujours trouvé que cette course possédait tous les éléments d’une bonne histoire, d’une dramaturgie efficace. Quand dimanche matin, Marc Guillemot, skipper du bateau Safran annonce qu’il doit – déjà – abandonner, on sent toute sa déception, son amertume. Son embarcation a heurté un objet non identifié samedi soir et endommagé sa quille, il est contraint de rentrer au port. Ironie du sort, au même moment son cousin Bertrand de Broc, qui a dû rentrer plus tôt à la suite d’une avarie provoquée par une collision avec un bateau semi-rigide, reprend la mer.
Pour en revenir à la fiction. La sortie de « En solitaire » est prévue pour le 6 novembre 2013. En attendant il faudra vous armer de patience. Un an c’est long. Comment vous occuper jusque-là ? Continuez de vivre, d’aller au cinéma. Et puis profitez-en pour lire les deux tomes des « Dolce ».