Je regarde Léamédia, Antonius, Melkaridion et les autres en me disant que la séparation se dessine petit à petit…
Le troisième et dernier volet de la série « Les Dolce » est en écriture, et mes personnages après ces deux premières années sont presque devenus vivants. Ils font partie de mon quotidien que j’écrive ou pas. Je sais comment Melidiane réagirait à telle ou telle situation, ce que penserait Anto en voyant tel film ou même Mona devant mes quatre chats.
Ma plume se ralentit un peu… Chaque mot couché m’éloigne de plus en plus et je m’en aperçois. Je ne pensais pas m’attacher à eux de cette manière. Si profondément, comme ça. Je les regarde en me retournant désormais. Ils ne sont plus devant moi mais un peu derrière. Quelle étrange sensation de sentir qu’ils ne vivent que le temps de l’écriture et que celle-ci s’achèvera bientôt.Le goût amer d’une certaine injustice vient traverser mon esprit. Je me sens impuissant, j’aimerais être le simple témoin de leur histoire et non leur créateur finalement. Pouvoir les retrouver quand je le désire sans avoir à raconter leur histoire… Comme un voisin, un cousin ou leur ami.
Un père donne la vie… Un auteur décide aussi de la fin… Et je crois que c’est le plus difficile.