La frontière souvent fragile entre l’imaginaire et la réalité cède souvent aux heures les plus tardives de la nuit.
Devenir celui qu’on écrit… Se transformer en son personnage.
Je ne dis pas qu’à la faveur d’une scène des Dolce je ne me suis pas essayé à l’exercice de la magie… Non je ne le dis pas… Mais que me serait-il arrivé si j’avais écris un nouvel épisode de Batman… C’est vrai que je m’habille en noir mais quand même… Ma 207 vieillissante se serait transformée en Batmobile profilée? Avec tous les radars, je doute que notre héros masqué garde son permis plus d’une semaine !
Bref cette nuit je m’y suis cru! Pas en Batman, ni en Robin… Mais en magicien. Cette nuit j’étais un Dolce! Un vrai. Un centenaire à l’aspect juvénile capable d’agir sur tout ce qui est naturel. J’en ai immédiatement profité pour tailler la haie de Thuyas qui borde mon jardin, d’un simple geste de la main! Autant joindre l’utile à l’agréable!
N’écoutant que mon courage, sachant que les magiciens ne peuvent avaler aucune goutte de liquide, j’ai immédiatement vidé ma cave de ses plus grands Bourgogne avant que ma transformation soit terminée! J’ai fini juste à temps…
Mais le pouvoir qui me fascine le plus chez Melkaridion, Antonius et les autres magiciens, c’est celui d’agir sur mon propre corps. J’ai donc décidé d’avoir sur le champ, des abdominaux à faire pâlir Jacob dans Twilight (Le type qui n’a jamais de teeshirt et qui se transforme en loup dès qu’on agite un paquet de croquettes).
J’ai eu beau regarder mon ventre… Rien n’avait changé. Mais le jour pointait déjà, et comme il se doit la magie s’enfuit avec la nuit…
J’essayerai donc demain !