Novembre…
Le seul mois qui commence par « No »
Naître le mois où tout tombe requiert un certain sens de la chute.
Je ne parle pas de la blague qui finit bien ou du dialogue qui tombe juste…
Du style:
« Quand tu te fais arrêter par la gendarmerie pour un alcotest, enlève immédiatement tes lunettes, ça fera déjà deux verres de moins… »
Non je ne parle pas de ce genre de chute !
Mais de ce qui tombe vraiment.
Les feuilles, les noix, les impôts, mon ventre, et les seins de Mariah Carey …
Bref Novembre requiert un certain sens de la gravité.
Bien que « Grave » signifie tombe en anglais (quel double sens merveilleux) l’automne a tendance à tout attirer vers le sol… D’où le sens de la chute mais « chut », là je m’égare.
Natif de ce mois d’automne, j’aurais pu donc bien ou mal tomber… Comme Jean baptiste Grenouille, héros malheureux du « Parfum » de Suskind.
Tomber a quand même un avantage significatif, c’est qu’il faut très vite apprendre à se relever!
Jusqu’à la je m’estime encore assez chanceux d’être né juste avant la fête des morts. Quoi que le paradoxe eut été délicieux de commencer par la fin, mais le cinéphile et scénariste que je suis passe son temps à retarder la surprise finale de l’histoire, alors…
Je comble donc mon manque d’équilibre permanent et mon sens de la chute certain par des insomnies répétitives, passées à contempler le vide abyssale des programmes nocturnes de nos chaînes télévisées, en attendant que les idées géniales me viennent.
Pour le moment elles se dérobent…
Je patiente donc en me consternant devant mon écran sur les différentes façons de chasser la Saperde à bandes latérales (coléoptère qui fait parti des longicornes).
Il y a quand même un type qui est arrivé un jour comme un dingue dans le bureau du producteur de la chaîne en hurlant:
« Mais merde personne n’a pensé à faire un doc sur la Saperde à bandes latérales ! »
» Putain vous foutez quoi Bordel ! » A du répondre le directeur de la chaîne craignant de se faire voler un tel sujet.
Où va le monde…
Pas en Syrie en tout cas…