Cela fait un moment que je cherche le bon chemin…
Quête compliquée s’il en est…
Je baguenaudais donc, comme la Belle des champs… (Les moins de 30 ans ne comprendront rien à ce clin d’oeil) ) à l’est de Miami quand je suis tombé sur ce boulevard.
Un signe…
J’avoue avoir été si interpellé que j’ai freiné pour prendre une photo…
Et là…
Une voiture me percute à l’arrière!
Mon premier réflexe a été de voir si l’autre boulevard qui croisait le « sans souci » ne s’appelait pas « Galère road » mais non… Le destin invité au bal des paradoxes, sonnait encore une fois un peu faux.
Je suis reparti de là avec l’intime conviction qu’on ne pouvait vraiment rien « saisir » réellement sans en payer le prix.
Non pas que tout augmente, quoique…
Mais que les choses rares ne sont à personne,
et qu’à partir du moment où on essayait de se les approprier, elles vous filaient entre les doigts.
J’ai pris une photo du sans souci et j’ai eu un accident… Quoi de plus évident!
Alors j’ai compris qu’on avait le droit de regarder, de comprendre, de profiter parfois, mais en aucun cas de posséder.
Un parfum, une impression, un air de chanson où l’amour de votre vie…
Rien ne nous appartient.
Alors j’ai roulé, longtemps… J’avais la sensation de m’alléger au fil des miles… De me débarrasser de tout ce qu’on accumule pour se rassurer.
Naître nu et mourir encombré…
Les bons souvenirs me font sourire et me rappellent à chaque seconde que la mort c’est l’oubli. Rien d’autre.
Comme j’ai une mémoire d’éléphant (et le corps aussi…)
Je ne risque finalement qu’un peu éternité, à force de ne rien oublier…
Et j’ai filé… Avec un peu moins de soucis !