On aurait tort de croire qu’il existe une telle différence entre un meuble Ikea et un roman. Encore emballée dans son carton, livrée en kit, l’armoire, la cuisine ou la bibliothèque semble totalement improbable. Dès la première page blanche de l’histoire, le mot « FIN » paraît tout aussi virtuel. Par où commencer ? Je ne parle pas de la simple étagère « IVAR » avec ses deux colis… Mais d’une cuisine « FAKTUM » avec ses 129 paquets ! Comment bâtir une pyramide ?… C’est à peu près la question que je me pose à chaque début de chapitre ! Par quel personnage commencer, qu’est ce qu’il va lui arriver, trop long, trop court, pas assez rythmé… Là, pas de mode d’emploi ! Pas de petit bonhomme souriant qui vous montre en page 1 par quelle planche commencer. Je tourne la tête vers les Dolce, les imagine tout emballé… comme le paquet de vis, prêt à servir ou à entrer en scène. Pièce par pièce, scène par scène, clou après clou, page après page, la chose prend forme. C’est vrai qu’il reste toujours une vis à la fin. Un mystère à résoudre en page 256. Il faut tout démonter pour vérifier… Faire et défaire sans rien abimer, en espérant qu’à la fin tout tiendra sans s’écrouler.
J’ai beaucoup d’admiration pour les auteurs suédois…