Faut-il vraiment souhaiter la bonne année?
Sommes nous arrivés à un tel point de désastre, qu’il faille s’encourager pour que l’année suivante soit moins cataclysmique… Il semblerait.
Exit les maladies, les faillites, les ruptures amoureuses et un nouveau single de Celine Dion, que reste-t-il à proscrire pour que l’année soit réusssie? En ce qui me concerne et par pure vengeance personnelle je bannirai en premier lieu les dictées! Cauchemar récurrent de l’enfance, « l’hortaugraffe » ne cesse de me poursuivre puisque je vis maintenant de mes mots. Passons rapidement sur cette basse vendetta gratuite pour en venir à l’essentiel… L’autre, le voisin, l’inconnu, le passant, celui qu’on reconnait mais dont on ignore le nom, celui à qui l’on pense mais qu’on appelle jamais, le vrai pote, l’ami d’enfance, le parent, sa mère… En un mot à tout ceux à qui l’on souhaite une bonne année.
Suis-je réellement prêt à ce que mon voisin gagne plus que moi? Qu’il soit épargné par les virus quand j’attendrai fébrile dans la salle d ‘attente de mon médecin avec un « Voici » vieux de deux ans? Qu’il couche avec Virginie Guilhaume quand je me contente des boites de céréales « Fitness » où elle apparaît en photo? (Oui moi aussi j’ai adopté le blé complet) et qu’enfin il connaisse la gloire, alors que je ne suis invité aux voeux du maire de ma commune que depuis l’année dernière?… Non!
Au XVI ème siècle on serrait la main de son ami pour vérifier qu’il ne cachait pas une dague dans sa manche. Au XVIII ème on trinquait pour vérifier que le verre qu’on vous offrait ne contenait pas de poison… Pourquoi au XXIème siècle souhaitons nous alors la bonne année… Sinon pour s’assurer que la nôtre sera moins pire que celle de l’autre… Cynique? Non… Roseline Bachelot est bien devenue chroniqueuse à la TV… Tout est possible.
C’est donc plein d’espoir que je vous adresse tous mes voeux…